Comme c’est en codant qu’on devient codeur, chaque site est l’occasion d’expérimenter différentes techniques pour résoudre des problématiques spécifiques. Ceci dit, il y a un côté frustrant quand on fait du CSS, celui de disposer de tout un arsenal, si l’on se fie à la spécification, pour résoudre nos problématiques, mais de ne pas pouvoir s’en servir car non ou partiellement implémenté sur les principaux navigateurs ou seulement sur quelques uns. Ce qui conduit à intégrer avec un petit train de retard par rapport aux innovations pour s’assurer d’un rendu conforme partout. Du coup on utilise des techniques tout en sachant que la spécification nous permettrait d’en utiliser d’autres bien meilleurs. Et périodiquement on remet en cause et on vérifie si les dernières techniques sont utilisables en production ou non.
Évidemment si l’on veut un site compatible avec la totalité des navigateurs utilisés, c’est-à-dire dont le rendu final sera identique partout, on devra utiliser des techniques anciennes et faire une croix sur ce que propose l’arsenal. Car dans ces navigateurs, certains sont obsolètes depuis des années mais restent utilisés. En réalité, chercher la compatibilité absolue est vain voire impossible. Si l’on doit gérer de vieux navigateurs, on optera pour de la dégradation, c’est-à-dire un rendu final identique sur les navigateurs récents mais différent sur les autres tout en restant acceptable. De fait il y a un ensemble de vieux navigateurs que je ne gère plus du tout. Et pour déterminer ceux que je prends en compte ou non, je m’appuie sur leurs parts de marché (dans le monde, en Europe ou seulement en France en fonction de la cible du site que j’intègre). En dessous de 1%, je dégrade, en dessous de 0.5%, je ne gère plus du tout.